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Texte libre

photo de Nan Goldin

Elucubrations souterraines :
quelques égarements,

délires de l'esprit et autres
psychoses de ce genre...

 

15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 12:06



De cette brutale exposition au monde contemporain, il faut accepter l'effraction faite à l'enfance. Supporter cette expulsion inconcevable d'un univers dernier aux contours rassurants. S'éloigner à jamais de ce paradis perdu. Quitter ce temps, il n'y a pas si longtemps encore sans équivoque où la famille semblait le coeur éternel de la vie. Se dépouiller de ces valeurs innocentes mais par trop idéalisées. Partir à l'aventure vers cet horizon où se pressant une existence nouvelle.






Photos : Daniel Blaufuks

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15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 18:30

 


 





Toutes ces conduites qui se trament dans l'ambiguité, qui viennent approcher de manière ambivalente, oblique, sans hâte, les marques diluées dans le temps de la grande mort. Ces comportements qui surgissent parfois de manière sporadique, comme des soubresauts face à des aspérités blessantes, en réaction à ces heures étranges qui frustrent ou meurtrient l'être, l'accusent de ses plus grandes impuissances brandies en forme de lâcheté.




photo : Thomas Geffrier, Urban Nature
texte : Spies (hivers 2006)
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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 07:32

 

 

 



S'épanouir dans une quotidienneté spirituelle. De ces méditations qui relèvent plus d'une forme d'expérience. Ces expériences esthétiques, ces moments forts intérieurement qui tiennent à la musique, à la beauté d'une mélodie, d'un texte, de leur puissance d'évocation et procurent une émotion durable qui entre en résonnance avec notre vie. Une ferveur qui pousse à tendre vers l'excellence, la joie parfaite, à donner et offrir le meilleur de soi-même en toute circonstance. Un désir insatiable qui nous enveloppe d'un regard infini et nous porte aux constellations de la vie.

 

 

 


photo : Nan Goldin

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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 23:48

 

 

 

 

Il est un jeune homme.
toujours de dos.
fragile et insaisissable.

 


Travaille de jour, vogue de nuit.
Ne pas se forcer, ni se contraindre.
Se contenter de donner le change.
Et répondre présent.
Pour ne pas se faire remarquer.

 


[minuscule, sale]
[encombré et souterrain.]

 


Il resta seul au bureau à la fin du service avec les gars de l'entretien. Rangea son matériel de piscine, fit les comptes de ses leçons, numérota des tickets de particuliers et laissa une note sur le tableau à l'attention de son nouveau collègue. Il n'avait pas le temps de repasser chez lui, il prit donc une douche aux vestiaires, chercha un produit pour nettoyer son pare-brise et quitta les lieux l'esprit confus.


Heureux et soucieux à la fois.

 

 


 

 

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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 00:37







Minuscule regret,
triste et têtu.
Minuscule révolte.
Larmes minuscules et amères.



Chasser ce bazar de philo qui m'encombre.
(je mesure toute l'horreur de ma nature)




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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 08:22






Il avait mal, il avait froid, il avait honte.


Il resta sous la douche, les yeux fermés et le visage tendu jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'eau chaude. Il se coupa en se rasant parce qu'il n'avait pas le courage de rester devant la glace. Il ne voulait pas y penser. Pas maintenant. Plus maintenant. Les digues étaient fragiles et s'il se laissait aller, des milliers d'images viendraient lui ravager la tête.

Extrait de "Ensemble c'est tout" de Anna Gavalda, 2004.



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4 septembre 2007 2 04 /09 /septembre /2007 12:01



Va-t'en, petit poulpe !
Sors de mon laboratoire intérieur,
Tu as la rotative disloquée,
Un discours d'appareil.


Je n'ai plus de mouette à disposition,
ailée en bordure des choses.
Attends-toi à plus de minimes rudesses.
Autant il faut être tordu pour ne pas l'affoler.


Immenses tours d'un corps déglingué,
aux longs couloirs en briques noires,
avec des boiseries vertes encastrées,
Vous êtes vouées à la décombre.


Perplexe



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3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 16:45






Longue et majestueuse petite pieuvre
tapie au fond de ma cavité intérieure,
tu resserres tes tentacules autour de mon coeur
provoquant cette confusion des sens.

Sentiments à vif.
Elans désordonnés.

Hanté par un passé qui n'en finit pas de passer.



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24 août 2007 5 24 /08 /août /2007 13:25



Le désir est vaste et moite
comme une piscine.


A la fois limpide et souterrain,
aux courbes fuyantes
d'une route passée.




Photos : Daniel Blaufuks

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12 août 2007 7 12 /08 /août /2007 14:36



Touche avec beaucoup de justesse et d'énergie,
mon mélange de souffrance, de naïveté et de sincérité,
cette profonde pudeur en forme d'élégance du minimum.

Découvre le portrait d'une âme
excessive et touchante,
plongée dans ses contradictions,
et, pour achever de la compliquer,
l'immense confusion
qui découlent d'une existence
trop longtemps dictée.

Voilà ici autant d'objets poétiques
à l'étrangeté - à l'opacité en fond,
aussi déroutante que fascinante.

Dépasse cet aspect intimidant,
et abandonne toi avec délice
à l'espèce de sidération
que l'homme fait naître
au fil de ses récits
aux lignes répétées
sans fin.

Un destin qui se confond
avec celui d'un trou noir
lisse et insondable,
profond et infini,
l'autopsie d'une folie
rampante.

Epurées, intimes, obsessionnelles,
symboliques et luxuriantes
dans une forme de retenue,
ces élucubrations passent
telles des ombres tutélaires
et restent un beau mystère
bien après qu'on est quitté
leur alcôve souterraine.

 

 


 

 

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